- Quels sont les bons gestes à adopter, et ceux à éviter en randonnée ?
- Que faire en cas d’orage en montagne ?
Orage Ô désespoir !
Tous les orages sont potentiellement dangereux. Principalement à cause de la foudre, des vents forts et des fortes précipitations notamment la grêle. Leur apparition est très rapide et on peut parfois se faire prendre par surprise.
Chaque année, en France, plus d’une centaine de personnes sont foudroyées, et une trentaine succombe aux suites de leurs blessures.
Le foudroyé subit une électrisation (passage de courant à travers le corps) qui peut entraîner des perturbations cardio -vasculaires et neurologiques graves, parfois mortelles.
On peut évaluer la distance d’un orage en comptant le nombre de secondes entre l’éclair et le bruit. Multiplier par 300 (vitesse du son au mètre-seconde). Le chiffre obtenu est la distance de l’orage exprimée en mètres.
Qu’est-ce que la foudre ?
Même l’orage le plus bénin comporte par définition de la foudre. Celle-ci est une décharge électrique entre le nuage et le sol. Lorsque la foudre va du nuage vers le sol, elle emprunte le chemin le plus court et frappe donc généralement le point le plus élevé.
D’où l’importance de ne pas constituer soi-même ce point haut.
– Il existe le foudroiement direct et le foudroiement indirect.
Le premier équivaut à une mort quasi-certaine. Pas grand-chose à faire sauf éviter de se le prendre dessus en se mettant hors d’atteinte.
On peut par contre se protéger du foudroiement indirect. Pour ce faire, il faut comprendre ce qu’est le champ électrique et la « tension de pas ».
Le champ électrique se forme dans un rayon d’environ 30 m du point d’impact. Toute cette zone est considérée comme dangereuse.
À partir de ce point d’impact, le champ électrique qui se forme va en diminuant à mesure que l’on s’en éloigne.
La « tension de pas » est la différence de tension qui se manifeste entre les pieds écartés. Plus les pieds sont éloignés, plus la « tension de pas » est importante.
En cas d’impact, si nous gardons les jambes écartées, chacun des pieds se trouvant à une tension différente, un courant électrique va se former et traverser le corps. Pour éviter cela, il faut s’accroupir au sol pieds joints.
Le même phénomène peut se produire en touchant un mur ou un arbre avec la main. Le courant va passer par le corps pour rejoindre le sol plutôt que suivre la paroi ou le tronc.
Que faire en cas d’orage ?
- en règle générale
Trouver un lieu offrant la meilleure protection, on peut s’abriter :
– sous un édifice en pierre, une cabane par exemple. Si elle ne dispose pas d’un paratonnerre, ce qui est souvent le cas, s’abstenir de toucher les murs ;
– sous une corniche si elle fait au moins cinq fois votre hauteur ;
– au fond d’une petite grotte mais ne pas rester debout près de l’entrée. Se tenir accroupi à l’intérieur le plus loin possible du plafond, des parois et du fond. Il faut donc éviter de se plaquer contre la paroi.
En l’absence d’abri, pour éviter les risques de foudroiement, on ne doit ni marcher à grandes enjambées, ni se tenir debout jambes écartées. La meilleure position consiste à se pelotonner au sol, jambes repliées sous soi.
Si on n’est pas loin du parking, on se réfugie dans la voiture. Elle agit en cage à faraday qui isole ses occupants. Le courant suivra l’extérieur de la carlingue et continuera vers le sol. Contrairement à une idée répandue, on peut se servir de son téléphone portable. Tout au moins lorsque l’antenne ne dépasse pas de la tête, ou très peu.
- en montagne
Trois principes :
– Ne pas être « un point haut ».
– S’éloigner de tout objet métallique.
– Quitter tout endroit naturellement exposé.
Concrètement, il faut perdre rapidement de l’altitude. Ne pas rester sur les sommets et les grandes étendues sans relief où notre silhouette serait une proéminence attirante.
Éviter aussi les arbres isolés.
Ce qu’on ne doit pas faire en cas d’orage
- en règle générale
– aucun objet ne doit dépasser au-dessus de votre tête, surtout s’il est métallique. Eviter par exemple les parapluies. Tout objet conducteur potentiel d’électricité (piolet, bâton de marche …) doit être abaissé, ou mieux posé à terre ;
– en groupe, ne pas se serrer les uns contre les autres. S’écarter d’au moins 3 m. Le foudroiement d’une personne pouvant se propager aux autres ;
– ne pas s’abriter sous un arbre. En forêt, s’écarter au maximum des troncs et des branches basses.
- en montagne :
– ne pas rester sur les crêtes. Les sommets et les arêtes exposent particulièrement aux risques de foudroiement direct ;
– ne pas courir dans la descente. Il y a toujours le risque indirect de glisser sur le sol mouillé et de se tordre la cheville.